Rectangulaires, adossées aux immeubles ou échouées au coin d’un trottoir, les armoires électriques passent généralement inaperçues. Posées sur des socles en béton, ces grosses boîtes contiennent tout un attirail essentiel à la distribution du courant électrique (appareils de commande, disjoncteurs et autres câbles en tout genre). Mais Dieu quelles sont laides !
Heureusement, depuis des années, les graffeurs et autres artistes urbain.e.s habillent ces armoires électriques. Peinture, spray, collage, etc., toutes les techniques ou presque sont utilisées pour les transformer, les détourner, leur donner de la couleur, une âme. Certaines sont de véritables œuvres d’art. Je me suis amusé à les photographier, dans les rues de Lausanne, Genève, Cologne et Berlin. Attention, il y a une intrus parmi elles !


















Chaque armoire électrique a son style. Ce sont toujours des œuvres uniques et souvent éphémères. C’est ce que j’aime. Vaste musée populaire, impermanent, à ciel ouvert.
Certaines villes ont essayé d’officialiser la métamorphose de ce mobilier urbain. A Lausanne, les armoires électriques peintes par de jeunes artistes bénéficient du soutien des services industriels. En Belgique, à Gent, l’office du tourisme propose même une brochure pour découvrir les plus belles armoires électriques de la ville. Une manière insolite de découvrir la cité en passant d’un coffret électrique à un autre.
En Allemagne, la démarche semble plus anarchique. J’ai remarqué beaucoup de diversité et d’ironie (dans les choix des sujets). A Cologne, les graffeurs et graffeuses représentent beaucoup les monuments emblématiques de leur ville.
Et vous ? quelles armoires électriques peintes vous ont tapé dans l’œil ? Photographiez-les ! (en format carré ). Je les publie ensuite volontiers ici.